
C’est à New York ou à Los Angeles que j’ai peut-être le plus ressenti la cassure entre les deux cinémas. Le douillet, avec son format étalonné et ses héros chevaleresques, aphrodisiaque et boy-scout, le compromettant, informe, lyrique, fou, furieux et inspiré. Jamais comme là-bas, je ne me suis sentie solidaire de gens pour lesquels le cinéma était autre chose qu’un cachet d’aspirine.
J’ai côtoyé une génération de gens qui foudroient les grosses caméras, fusillent les stars, peignent les murs avec des relents de maquillage et montrent une vie qui fait dégueuler le bourgeois ou l’innocent.
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