
Non, je n’ai aucune revendication et je suis assez fataliste. C’est le troisième film que je fais avec Kervern et Delépine et je les titille toujours en les appelant les « bobos révoltés ». Ils ont gardé des idéaux, ils y croient encore, mais en même temps, ils se préoccupent de savoir sur combien de copies leur film va sortir, ils voulaient aller à Cannes et ils auraient aimé y être en compétition. C’est pas facile d’être révolté et cohérent ! Moi j’assume le fait de ne croire à aucun combat. Kervern et Delépine me considèrent sans doute comme un garçon cynique et détaché, mais quand je vois leur film, j’ai l’impression d’avoir gardé plus d’illusions qu’eux. — Benoît Poelvoorde
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