
Le suspense est énorme, permanent et dispense les auteurs de bien des tracas. Inutile de s’attarder à fignoler les personnages, inutile de se poser trop de questions quand le public ne s’en posera jamais qu’une seule, celle de savoir si le héros échappera oui ou non à la mort. Techniquement, l’affaire est une question de montage, la prise de vues elle-même étant le plus souvent d’une classique neutralité. Mais on devine que Duel est d’une fabrication irréprochable.
On eût aimé, peut-être, que le vertige qu’il procure ne soit pas uniquement d’ordre physique, viscéral, mais, pourquoi pas, d’ordre métaphysique.
Michel Pérez, Combat, 4 avril 1973.
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