
Les qualités formelles du film ne seront appréciées qu’après-guerre. Alors on louera sans réserve cette virtuosité inouïe dans l’usage de la profondeur de champ, des plans longs, des mouvements d’appareil, complexes et fluides, transformant un décor théâtral en une suite continue d’espaces où défile, comme en une mascarade, toute une société. Loin de regretter que ce vaudeville, cette comédie des erreurs se change — et se fige — en une tragédie grinçante et passablement dérangeante, un nouveau public de cinéphiles, d’amateurs passionnés, d’apprentis cinéastes verra là la synthèse géniale d’un artiste qui utilise à fond, dans ce qu’elle a à la fois de visuel et de littéraire, l’écriture cinématographique. — Jacques Lourcelles