Vous aimez les acteurs ? Vous serez servis. Ils sont trois, pas forcément doués pour l’épure­, à jouer des théâtreux embringués dans une tournée ringarde… et dangereuse ! Complice, admiratif, Patrice Leconte observe ses trois “monstres” (Marielle, Noiret et Rochefort) faire absolument tout et n’importe quoi avec un entrain inaltérable. Certains prétendront qu’à force d’observer, Leconte a oublié de travailler. Pas vrai : sa mise en scène est plus inventive et rythmée qu’il n’y paraît. En revanche, il a totalement laissé filer son scénario, qui s’effiloche jusqu’à l’inexistence. Mais il est probable que dans cinquante ans, émus et indulgents, les cinéphiles, s’ils existent encore, se projetteront Les Grands Ducs, exactement comme on regarde, aujourd’hui, un de ces nanars des années trente. — Pierre Murat

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