En montrant avec simplicité et authenticité la pluralité ethnique des cités, absente des représentations antérieures de cet espace social, Le Thé au harem d’Archimède construit un visage inédit de la banlieue dans le cinéma de fiction. Avec ce premier film, Mehdi Charef ouvre la voie d’une réflexion sur les enjeux sociologiques des espaces périurbains, toujours en développement aujourd’hui. — Carole Milleliri

Grand frère “pré-rap” [de] toute une génération de films “de banlieue”, Le Thé au harem d’Archimède est sans doute l’un des plus subtils. Sans effets spectaculaires ni misérabilisme ou clichés, le portrait de ces fameuses “cités” qui n’avaient pas fini de faire parler d’elles s’attarde sur la grisaille, sur toutes ces choses qui, d’ordinaire, ne se montrent pas : la honte et la gêne, l’ennui, un désarroi qui, comme un lent poison, abîme jour après jour, goutte à goutte, les corps et les esprits (…). Une étrange poésie, parfois blême et cruelle, parfois drôle, s’infiltre dans cette belle chronique de la banlieue d’hier. — Cécile Mury

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