
Dans la version Berri, très bon film sous-estimé, les pistes sont joliment brouillées : on suppose qu’une partie du public mâle de l’époque devait prendre pour argent comptant la façon archaïque dont Marielle et Lanoux (délectables) envisagent la hiérarchie des sexes. Le film est d’ailleurs longtemps suspect de beauferie complice, jusqu’à ce qu’il révèle sa vraie nature : ce n’est pas tant l’irrésistible séduction du jeune corps élancé d’Agnès Soral qui « égare » les mecs, mais plus largement le désir féminin enfin librement assouvi qui les dépasse, les anéantit, les laisse inertes. — Aurélien Ferenczi
— J’vais m’faire des pâtes.