Je suis un enfant de la balle. J’ai quitté l’école à 14 ans et, à 18, avec des copains, on a créé un petit cabaret, Le Cheval d’or, qui a marché très fort, où Boby Lapointe, Raymond Devos et Pierre Etaix ont fait leurs débuts. En fait, j’ai vécu plusieurs vies. Comme Trintignant, justement. C’est sans doute pour cela qu’on s’entend si bien. Jean-Louis est la personne la plus libre que je connaisse. Et la plus élégante. — Serge Korber

Les photos anciennes montrent deux gamins souriants, habillés de propre, un père au front dégarni et soucieux, petit et joufflu, moustache fine, tête ronde, serré dans un costume sombre, une mère potelée, au visage carré, sourire indéchiffrable et regard lointain. On y entrevoit la cour de la maison bourgeoise, la belle voiture des années trente et les ombres d’un monde qui ne fut pas toujours serein. Le petit Jean-Louis se rappelle y avoir appris le goût de la solitude, découvrant la poésie et laissant courir son imagination.Vincent Quivry

Leave a comment