La partie centrale, guerre et réclusion, est vachement démonstrative, comme qui dirait horrifique à souhait. Elle est aussi marquée par une ou deux invraisemblances de taille. Donc, sans même comparer avec le Vietnam de Kubrick, la deuxième des trois heures ne vaut pas le reste — ni la longue et belle fin déprimante dédiée aux dégâts profonds causés par cette guerre à la société américaine, ni surtout cette sensationnelle première heure consacrée à la vie d’une bande d’immigrés ruskofs dans une ville industrielle de Pennsylvanie, autour d’une phénoménale séquence de mariage et d’une partie de chasse entre pochtrons. Pour ces gens-là et la tendresse dont ils font l’objet, pour une épatante Meryl Streep et pour la manière dont la nature est célébrée par Cimino, le voyage ne se refuse pas.

— Chevotarevich, is that a Russian name?
— No, it’s an American name.

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