On ne raconte plus l’histoire de ce huis clos en rafiot, mettant un marlou dipsomane aux prises avec une vieille fille anglaise, sur une rivière d’Afrique infestée de crocodiles, pendant la Première Guerre mondiale. On ne parle pas non plus du tournage éprouvant en décors naturels, qui vit la moitié de l’équipe atteinte de malaria et de dysenterie, et durant lequel John Huston et Humphrey Bogart battirent leur record de consommation d’alcool. Une fois ces données mythiques acquises, le film apparaît surtout comme un document étonnant sur deux acteurs décidés à baisser la garde. Le plus émouvant, dans ces images de navigation chaotique, c’est de voir que ni Bogart ni Hepburn ne font semblant de croire à leur improbable histoire d’amour. De cette franchise naît un abandon de soi des plus touchants. — Marine Landrot

— What a time we had, Rosie, what a time we had…

The African Queen is a fantastic movie.James Blake Ewing

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