
Pierre Schoeller a su brillamment renouveler l’exercice de la peinture de l’Etat. Il brusque cet univers sacralisé, y fait retentir la réalité actuelle, pleine de bruits, de communication dans tous les sens, à toute allure. Il fait aussi résonner un chaos plus secret : le ministre a des peurs et des désirs, des fantasmes et des cauchemars, qui s’invitent dans son agenda. Toute une matière vive que le film rassemble en un geste cinématographique fort, créant, par exemple, un rapport très inventif entre l’image et le son […]. Film ambitieux, habile, impressionnant. — Frédéric Strauss
— Le peuple est méfiant. Le peuple a le droit à la méfiance puisqu’il n’a pas le pouvoir.