
Tout y est, et même si l’on peut regretter certaines platitudes, certaines invraisemblances et un happy-end contraire au ton général du film, ils sont balayés par la maîtrise totale d’un ensemble rythmé par des scènes d’actions pure où l’affrontement final sur un pont de chemin de fer enveloppé d’un épais brouillard n’en est que l’apothéose magistrale. À ce titre, L’Année du dragon, film baroque et classique à la fois, fait donc partie de ces morceaux de bravoure provoquant une persistance rétinienne obsédante qui finissent par rester à jamais gravés dans nos mémoires. — Sandy Gillet
— Dollars are like small fish, difficult to catch, but not to be thrown back… Except as bait for something bigger.
Un polar, le film de Cimino ? Non, un western dans un Chinatown pluvieux, avec une célèbre et brillante scène de fusillade au Shanghai Palace, le saloon — pardon, le restaurant — tenu par de méchants Chinois. Ces Chinois-là ne sont plus ceux du dix-neuvième siècle, ces immigrants exploités et tués à la tâche dans la construction des chemins de fer. Devenus gangsters, ils contrôlent la rue et rackettent les commerçants italo-américains. Chacun son tour, semble ricaner Cimino. — Guillemette Odicino
— A fish stinks from the head down.
— The Chinese eat the head.