
Derrière ces côtes arides s’étend un pays immense, désolé. Les milliers de kilomètres de désert y succèdent aux milliers de kilomètres de désert. Il faut maintenant dire adieu à notre civilisation. Des hommes vivent là, groupés autour de minuscules points d’eau, distants les uns des autres de plusieurs kilomètres de marche et de soif. Et ils y vivent comme ils y vivaient déjà il y a mille ans, au début de l’ère islamique. Au bout de l’immensité, à trois semaines de chameau des côtes, une capitale étrange, surprenante. Danaa…
Contre toute attente, Fortune carrée, signé pourtant du souvent redoutable Bernard Borderie qui en dehors de La Môme vert-de-gris dirigea les plus mauvais Constantine, se révèle assez plaisant malgré une distribution où le saugrenu le dispute à l’improbable […] La surprise vient de Paul Meurisse, vraiment pas mal en trafiquant d’armes, Mordhom, inspiré par Henry de Monfreid. Il dynamise toutes ses scènes, se régale avec les dialogues de Kessel […] Il y a quelques moments divertissants et animés, des extérieurs pas trop paresseux, un certain mouvement. — Bertrand Tavernier