Ne me plaignez pas. Surtout, ne me plaignez pas. Évidemment, pour vous qui me voyez comme ça pour la première fois, je ne suis qu’un pauvre paralytique. Pourtant, je suis heureux. Mon secret ? Je regarde ce que j’ai et non pas ce que je n’ai pas. C’est vrai que mes jambes sont mortes, mais je suis confortablement installé dans mon fauteuil et avec lui, je peux presque tout faire […]. Tout est simple, regardez ce que vous avez et non pas ce que vous n’avez pas. Bientôt, vous aussi, vous comprendrez. D’ailleurs, pour supporter votre vie,vous n’aurez pas le choix.

A sa sortie, Paradis pour tous recevra, de la part de la critique, une volée de bois vert comme jamais n’en avait reçu un film avec Dewaere. C’est pourtant loin d’être le navet annoncé. Il s’inscrit même dans la lignée de l’œuvre atypique de Jessua, dont Jeu de massacre, Traitement de choc ou Armaguedon sont autant de regards acérés et cruels sur le monde qui nous entoure. La vérité, c’est que Paradis pour tous est un film maudit. — Christophe Carrière

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