Une comédie timidement subversive, fondée sur un classique renversement des valeurs. La Rochefoucauld écrivait : “Il y a des gens qui n’auraient jamais été amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour.” Le personnage principal de In & out, n’aurait jamais su qu’il était gay si on ne le lui avait dit (…). L’inversion des schémas établis –­ même si, ou surtout quand, elle flirte comme ici avec l’invraisemblance ­– va constituer le fond de cette comédie et nous mènera tout droit à la morale sympathique exposée par un cercle de vieilles dames malicieuses : tout le monde a un secret qu’il cache aux autres, et le jour où on ose le dévoiler, on s’aperçoit que ce secret n’a aucun intérêt et ne produit aucun scandale. En somme (le décidément inénarrable La Rochefoucauld), “Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes que d’essayer de paraître ce que nous ne sommes pas.” Même s’il n’évite pas toujours la vulgarité, In & out est en tout cas assez gentiment subversif et allègre pour nous faire rire. — Jean-Baptiste Morai

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