
C’est forcément pas l’histoire véridique, qu’on ne connaîtra jamais tout à fait, mais une version romancée des mémoires du mec Spaggiari, loustic gratiné, baroudeur et fanfaron, copieusement facho et passablement mytho.
Ma première impression, celle qui s’imposera : l’autopsie d’un casse. Son culot frise l’inconscience. L’entreprise de ces truands baigne dans l’humour. [Audiard] a bien saisi le décalage entre le plus grand casse commis en France et la personnalité fantasque d’Albert Spaggiari. Tout en conservant l’ampleur de cette aventure, notre galerie de casseurs n’entrera pas dans les poids lourds de la truanderie. Plutôt des inconscients. — José Giovanni, Mes Grandes Gueules, 2002.