Pendant deux ans et demi, l’homme n’a pas bougé du canapé de son studio de la route des Acacias à Genève. Deux ans et demi durant lesquels ses voisins et ses copains le croyaient parti ou en convalescence. La Poste retournait les lettres qui ne trouvaient plus place dans sa boîte trop pleine. L’électricité avait fini par lui être coupée. La régie était sur le point d’entamer une procédure d’expulsion.
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Le fait divers en lui-même m’a beaucoup ému […]. Ça m’a tout de suite renvoyé pas mal de choses sur moi-même, sur notre manière de vivre en société, ici, en Suisse. Très vite, je me suis dit que je ferais un film sur cette histoire. Ça a pris beaucoup de temps après, pour le réaliser, pour le faire aboutir… Le point de départ, c’est ça, c’est une émotion très forte. — Pierre Morath

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