
Le Monde selon John Irving n’est pas seulement un face-à-face passionnant […] C’est aussi un film dont la construction intelligente fait écho au processus de création de l’écrivain, en partant à la découverte des lieux et des personnes qui l’ont inspiré. Car John Irving est l’antithèse de l’artiste nombriliste qui disséquerait son histoire personnelle pour en tirer d’insipides récits. Afin de ficeler des intrigues crédibles et de donner vie à des personnages profonds, il mène un travail d’enquête colossal, s’imprégnant d’univers aussi variés que la cuisine, le tatouage, la médecine légale ou encore la musique […] Comme des tableaux, les paysages qui lui ont fourni ses décors défilent sur la lecture d’extraits tirés de plusieurs romans. Pour les amoureux de l’oeuvre d’Irving, il y a un plaisir jubilatoire à voir les pièces du puzzle s’assembler. — Souen Léger