
Deux hommes à Manhattan est un film plein de défauts, bricolé, souvent mal maîtrisé mais à l’atmosphère incroyable. Melville parle à travers de ce film de son amour pour l’Amérique et son cinéma. Il se place dans le courant naissant du cinéma indépendant américain, ce cinéma léger qui approche de façon documentaire la société, tout en rendant hommage au cinéma classique hollywoodien. Après avoir annoncé la Nouvelle Vague avec Bob le flambeur, Melville semble alors faire pleinement partie de ce mouvement qui débute vraiment en 1958 et 1959. La suite de sa carrière fera mentir cette prédiction. — Olivier Bitoun