
Arnaud Desplechin a créé un univers cinématographique foisonnant où la légèreté côtoie la gravité et où le réalisme se colore volontiers de notes insolites discrètes. Ce, en plus d’établir avec la ville de sa naissance, Roubaix, un point d’ancrage narratif récurrent. Recourant d’habitude au drame ou à la comédie, le plus souvent à un savant mélange des deux, le voici qui s’essaie au policier : registre inconnu, mais décor familier (…). Roubaix, une lumière s’inscrit dans une certaine tradition du polar à la française, sans y souscrire tout à fait cependant. Sans mauvais jeu de mots, et à l’image du cinéma de Desplechin, le film est unique en son genre. — François Lévesque