This is a Halloween tale of Brooklyn, where anything can happen. And it usually does. At 3 PM on this particular day, this was happening

Si le dispositif scénique bride la personnalité de Capra au point d’en faire l’un de ses films les moins personnels, ce serait faire la fine bouche que de bouder son plaisir face à une comédie virevoltante, ahurissante de rythme même. Lancée sur un tempo effréné, l’action ne cesse ensuite de s’accélérer, les relations outrées entre les personnages et le jeu ultra-burlesque des comédiens participant à l’hystérie collective. Car ne nous y trompons pas, Arsenic et vieilles dentelles est bien un film sur la folie où chaque personnage possède un fameux grain, ce qui présente pour les auteurs le double avantage d’exclure toute revendication de crédibilité mais aussi de repousser allègrement les frontières du bon goût et de la bienséance : tant dans les dialogues que dans les situations (la manière dont, sans le dire, la consommation de l’acte sexuel est sans cesse repoussée), le film déboule tel un cheval au galop, envoyant dans un même élan libertaire valdinguer toutes les conventions de l’époque et toutes les réserves des spectateurs. Une récréation, disions-nous ? Certes, oui, indéniablement. Mais une récréation si décomplexée, si euphorisante et si généreuse qu’elle en est devenue un chef-d’œuvre incontournable de l’histoire de la comédie américaine. — Antoine Royer

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