— Un mort, d’habitude, ça a les yeux fermés.
— Pas toujours.
— Tout ça, c’est pas tout ça, mais qu’est-ce qu’on va en faire ?
— Quand mes copains les Corses, y z’ont refroidi Momo-la-Lessive…
— …Aaah, tes copains… Va donc eh, banane…
— …Ils l’ont coupé en p’tits bouts. Ils l’ont écoulé au zoo, un p’tit bout au tigre, un p’tit bout au lion… C’est la femme à Tino qui préparait les paquets.
— …
— Notez qu’ça leur a pris trois semaines…
— Vu qu’on n’est pas des Corses, on va trouver autre chose. Si on appelait la police ?
— Non mais, t’es con ou quoi ?

— Écoute, y viendraient avec un car et une civière.
— Et les voisins, hein, les voisins ?
— Vous direz c’que vous voudrez, mais le système des p’tits bouts…

Une merveille bavarde et poétique, finement dialoguée et joliment interprétée, pour confirmer qu’on fuit souvent le bonheur de peur qu’il ne se sauve, comme des cons. Effectivement, l’amour est parfois gai et souvent triste. Tsss…

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