Une tragédie politique saignante, narrée avec une véritable maestria et une bonne dose d’humour noir. C’était en 1990 : la mise à mort politique de Margaret Thatcher, alors Premier ministre, par les hommes de son propre clan, en trois jours décisifs, entre le 19 et le 21 novembre… Raconté par les acteurs mêmes de cette déchéance, conseillers, ministres, directeurs de campagne — tous ceux qui ont participé à l’exécution en règle —, le complot prend des allures de jeu de massacre, mais aussi de poker menteur […] C’est une tragédie shakespearienne moderne que nous interprètent, avec un art consommé du cabotinage et de la formule assassine, les nombreux témoins […] En creux, un saisissant portrait : celui d’une femme blessée, aveuglée par sa propre puissance, incapable d’enrayer le cours des événements. Qui dira à sa fille : « Je n’oublierai ­jamais. Et je ne leur pardonnerai jamais. » Du grand art. — Hélène Marzolf

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