
A sa naissance, il n’est donné à l’homme qu’un seul droit : le choix de sa mort. Mais si ce choix est commandé par le dégoût de la vie, alors son existence n’aura été que pure dérision.
Le Deuxième souffle, œuvre haletante, passionnante, dure deux heures et demie. Il fallait un brin d’audace pour prêter à ce thriller un laps de temps généralement réservé aux trucs bibliques ou aux machins napoléoniens. Cependant, le résultat est là, indiscutable : pas une minute l’étau ne se desserre, pas une seconde le regard ne se voile d’indifférence ; devant l’écran, la participation est totale : pas un mot, pas un bruit, rien que des yeux emplis de curiosité, voire d’angoisse. — Pierre Ajame, Les Nouvelles littéraires, 5 novembre 1966.