
Excessivement lourdingue sur le plan scénaristique, pesamment dialogué par un Audiard pas encore rôdé et copieusement surjoué par une brochette d’inénarrables cabots, ce truc-là mérite tout de même un œil bienveillant. Sans jamais régaler son monde, c’est sûr, mais sans jamais l’assommer non plus, il dézingue gentiment les arnaques à deux balles sur les champs de courses, les inepties folkloriques des officiers de cavalerie, les entraîneuses blasées qui somnolent et le mousseux tiédasse du Paris by night. Ce faisant, il suscite une vague sympathie, un intérêt ténu quoique réel. Et puis, si l’ennui gagnait du terrain, on pourrait toujours jouer à trouve-bobine, à la recherche d’un Bedos muni de jumelles ou d’un Dufilho pourvu de cheveux.