— Le tueur de Neuchâtel, numéro un. Michel D. était âgé de trente ans environ. Grand, blond, une lueur magnétique dans le regard, il appartenait à cette race d’hommes à qui rien ni personne ne résiste. Il avait parcouru le monde en vivant les aventures les plus périlleuses et les plus exaltantes. Après quelques années de cette existence, il aspira au repos. Il revint dans sa villa au bord du lac de Neuchâtel. Mais Michel D. n’était pas fait pour cette vie. Il atteignit bientôt ce degré d’ennui où l’indifférence se confond avec la haine.
— Ça ne veut rien dire.
— Parfait ! Le mystère, le mystère… Il n’y a rien de tel, ça impressionne.

Malgré ses nombreuses qualités plastiques et scénaristiques, il reste une distance quelque peu troublante entre Jeu de massacre et son spectateur. Peut-être Alain Jessua aborde-t-il trop de thématiques sans pour autant les approfondir. Il en résulte au final un superbe délire inégal et un peu froid, mais qui regorge de qualités, assez unique pour mériter notre intérêt. — Sylvain Perret

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