
En 1973, Mario Bava réalise Lisa et le Diable, son œuvre la plus ambitieuse, dans laquelle le cinéaste italien de la peur transforme une histoire de malédiction en un poème morbide et décadent. Deux ans plus tard, il n’y a toujours personne pour acheter le film et le producteur Alfred Leone parvient à convaincre Bava de dénaturer son chef-d’œuvre en y ajoutant des scènes […]. Le film, encore formidable bien qu’incompréhensible, est emblématique du combat entre l’art et le commerce au sein du cinéma bis. Dans sa version originale, c’est un film fantastique en forme d’art poétique, dans lequel Bava rompt avec le scénario classique pour s’abandonner à une sombre rêverie. — Olivier Père