C’était une terreur répandue à l’époque victorienne, comme en témoignent plusieurs romans de Dickens. Elle fait un retour fracassant dans l’Amérique de l’après-krach : le déclassement social hante les fictions hollywoodiennes. La crainte qu’il inspire s’est d’abord propagée dans les séries, “Weeds”, “Hung”, “Breaking Bad”, avant de se communiquer aux longs métrages (…)
La chorégraphie qui rapproche l’intellectuelle et le brave garçon est réglée au millimètre, jusqu’à son inévitable conclusion. Il ne faut rien attendre de transgressif, le moindre conflit est immédiatement désamorcé, la moindre critique sociale dissoute dans un océan de bonne volonté. La qualité du jeu des acteurs atteint un tel niveau qu’elle met en évidence l’innocuité résolue du propos
. — Thomas Sotinel, 2011.

Leave a comment