
Valerio Zurlini n’a tourné que huit films en plus de vingt ans d’activité (…) Dans une œuvre qui s’est souvent inspirée de romans, on peut noter la constante cohabitation entre la mise en perspective du contexte politique et social de l’analyse du désarroi des protagonistes. Zurlini appartient à la grande tradition des cinéastes du paysage : des paysages-états d’âme qui reflètent la nature de l’intrigue et la psychologie des personnages. Rimini, Riccione ou Florence ont rarement été aussi bien montrées à l’écran (…) Un peu isolé dans la cinématographie italienne par une démarche qui cherche à mettre en évidence la réalité intérieure des êtres, Zurlini reflète les contradictions d’un monde partagé entre l’exaltation romantique et une volonté d’autodestruction engendrée par un profond désespoir existentiel. — Jean-Loup Passek