Le local était plein d’Écossais. Ils étaient des centaines à gambader dans les travées, à s’agglutiner dans le foyer et, à chaque instant, il en arrivait de nouveaux contingents. Certains portaient le kilt, d’autres chantaient, certains défilaient bras dessus, bras dessous, et la plupart brandissaient des chopes, des flasques, des bouteilles, des tasses, des verres, des bocaux, des demis, des gobelets ou des cruches, les uns et les autres s’interpellant dans une langue étrange et barbare. On remarquait, jetées autour de bien des cous et flottant derrière bien des dos, des écharpes aux couleurs des équipes les plus populaires de foot ou de rugby. Des bérets à pompons de laine de teinte vive étaient crânement rabattus sur des yeux pleins d’éclairs. Hunter House éclatait de saine joie écossaise.
― Eh bien, voilà autre chose, dit Dortmunder.

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