
Il a été un acteur important à plusieurs titres, l’un des premiers à vouloir contrôler et maîtriser sa carrière en créant sa maison de production. Douglas, en dehors d’un talent qui s’était imposé dans “Le Champion”, “L’Homme qui n’a pas d’étoile”, ou en gangster assez redoutable dans “Pendez-les haut et court”, de Jacques Tourneur, va quand même être à l’origine d’un certain nombre de projets. Il y a “Les Sentiers de la gloire”, “Spartacus”, “Seuls sont les indomptés”, un très bon western de David Miller. Il s’associe à Edward Lewis, un producteur très intéressant, proche du Parti communiste, qui aimait les sujets sociaux. A mon avis, Lewis est l’âme de leur association. Il faut reconnaître à Douglas que cela lui a permis d’imposer des sujets pas fastoches. Il s’est engagé dans des films et Lewis, avec l’assentiment de Douglas, a fait travailler des auteurs de la liste noire. — Bertrand Tavernier, 2020.