Le documentaire de Sabine Carbon est délicatement nostalgique, filmé en grande partie dans la maison que les cinéphiles connais­sent, avec ce bar dans le salon – qui ressemble au cocon hors du temps d’un bar d’hôtel – qu’on voit dans Love Streams, au décor presque inchangé. Aux murs, des photos, des affiches des films de Cassavetes avec les titres traduits en plusieurs langues européennes, qui rappellent que le travail du couple fut avant tout apprécié à l’étranger. Parce qu’il n’essaie pas de percer on ne sait quel mystère, ce film trouve la profondeur en restant ­léger : Gena et sa collection de foulards, Gena posant pour un ami photographe, Gena retrouvant de vieux amis et collaborateurs des films de John. Le tout ponctué d’images photographiques rares, saisissant ou composant l’instant. — Renaud Machart

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