
Dans ce type de film – de courses, et plus généralement de sport -, c’est toujours le même principe : tu perds, tu perds encore, tu te ramasses, tu te relèves, et voilà qu’un jour tu l’emportes. C’est sommaire, c’est le programme minimum. Graine de cow-boys embarqués à 200 km/h. Des films de Hawks (La foule hurle, Ligne rouge 7000) à Speed Racer des Wachowski, c’est une tradition du cinéma qui implique endurance, (mauvais et bons) tours, étapes, vitesse, individualisme chevillé, hommes immatures dévoués à leur passion dont ils ont fait un métier à risques. Et toujours : l’histoire exceptionnelle d’une amitié masculine (…) Mangold a le sens sûr du «point de regard», scène après scène, de la bonne accroche intermédiaire entre des personnages qui se défient. Que ce soit deux pilotes rivaux dans la course, ou les ennemis perfides qui tentent de faire capoter le projet de conquête de la firme. — Camille Nevers