Où on revient sur la trajectoire d’un héros inquiétant au possible créé avant la guerre de 14 par deux journalistes à l’instigation de la maison Arthème Fayard en vue de vendre des romans produits à toute allure et vendus à grande échelle sur du mauvais papier. Fantomas deviendra dans la foulée un héros du cinéma muet (grâce notamment à Louis Feuillade) puis, bien plus tard et dans une veine plus détendue, une figure des années soixante, avec Jean Marais, De Funès et Mylène Demongeot — qui témoigne avec d’autres (un critique, deux universitaires français, un journaliste russe). Archétype du superméchant, apprécié par Apollinaire ou Matisse, star considérable en URSS du temps de De Gaulle, cousin du Joker de Batman, le bonhomme aura marqué bien des esprits et influencé pas mal de monde.

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