
C’était une drôle d’époque du cinéma, où un grand studio, la Paramount, pouvait mettre les plus grands talents au service d’un film violent, pessimiste, qui remettait en cause les fondations mêmes de la société américaine (…) La voix douce de Richard Harris fait des merveilles, l’acteur épuise avec gourmandise toutes les ambiguïtés de son personnage. Ce mélange de turpitude individuelle et d’indignation sociale n’est pas très conventionnel, plutôt dérangeant. C’est peut-être ce qui explique que ce film hors du commun soit si longtemps resté au fond du trou. — Thomas Sotinel, 2009.
— Don’t get confused about which side you’re on.
— I could always tell the buttered side from the dry.
Superbe film. Un vrai western chez les mineurs. C’était aussi la drôle d’époque où on pouvait faire douze minutes sans dialogue avant d’envoyer le générique. Ce qui se fait rare.