
C’est comme si on avait confié un scénario de Jean Van Hamme (préalablement gavé aux amphètes) aux concepteurs de Wolfenstein (préalablement défoncés au kérozène). Le mieux est l’ennemi du bien et trop de démesure finit donc par nuire à la démesure, que ce soit en matière de mise en scène (excès de ralentis et de filtres colorés, bande son badaboum), d’effets spéciaux (explosions par paquets de douze, corps qui volent dans tous les sens) ou d’interprétation (postures outrées, visages figés sur des grimaces à la con). Ceci étant, on a deux comportements possibles face à l’écran : soit on arrête les frais au bout d’un quart d’heure (par exemple pour regarder du vrai cinoche), soit on se gave tout le truc en ricanant (option moins pertinente, mais qui permet de ricaner très abondamment, même sans amphètes ni kérozène).