
Je m’étais intéressé à ce sujet comme un citoyen, comme quelqu’un qui lit les journaux et regarde la télévision, mais je n’avais jamais pensé faire un film sur la mafia. J’ai compris que le personnage [de Tommaso Buscetta, le premier grand repenti sicilien] pouvait m’intéresser. J’ai vu qu’il y avait un lien, une connexion, avec ce qu’avait été et ce qu’est ma vie. Je ne me suis pas identifié à Buscetta, au traître, mais pour moi, dans ma vie, la tradition a été — un peu comme pour Buscetta — quelque chose qui m’a fait évoluer. J’ai trahi par exemple l’Eglise catholique, mon éducation catholique, pour choisir une forme de liberté de pensée […] Une trahison très positive. — Marco Bellochio