
Avec son esthétique particulière, volontairement kitsch et outrée, Paolo Sorrentino ne lésine ni dans l’excès ni dans la vulgarité pour filmer dans de longs plans-séquences stroboscopiques les corps se déhanchant au son de la techno, sous une pluie d’ecstasy. Métaphore d’un pays qui a plongé tout entier, à la suite de son leader, dans un libéralisme débridé, où argent, sexe et corruption règnent en maître et où la morale s’est dissoute dans les soubresauts de l’opération « mains propres ». — Céline Rouden