
Paradoxalement, transposé à l’écran, cet univers semble un brin moins animé et surtout moins dérangeant (…) Un cauchemar politique, une parabole sur l’éternelle oppression, partagé par une poignée d’individus, et autant de symboles très voyants : l’industriel tout-puissant qui utilise le pouvoir, l’apparatchik, le vieux général obtus… Et une seule jeune femme pure en quête de liberté. Bref, tous trop chargés pour échapper à la caricature, ils errent avec une solennelle lenteur, comme écrasés par la beauté funèbre et délabrée des décors. — Cécile Mury