Le film ne peut heureusement pas être réduit à cette propagande vantant la musique-passion et l’engagement collectif sur le chemin du vivre-ensemble. Il déploie en contrepoint une seconde ligne, poignante. Quand il s’aventure dans les vies bancales de ses élèves et que les non-dits s’expriment, la Mélodie s’éloigne de la musique pour mieux la cerner (…). Le film de Rachid Hami parvient à montrer le plus abstrait : la musique est aussi une béquille qui apaise les troubles intérieurs et transforme le mal-être morbide en heures de travail solitaire, gammes, lecture, qui peu à peu structurent l’individu. Vivre est un préalable au vivre-ensemble, c’est en modulant dans ces tonalités que la Mélodie est subtile. — Guillaume Tion

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