
Un récit stupéfiant, qui relate sans détour le rôle que l’État français a délibérément dévolu à l’opium pour renflouer ses caisses, laissées exsangues par des travaux d’infrastructures pharaoniques. Dès 1897, la très officielle Régie de l’opium devient le bras armé du budget de l’Indochine. Drogue bientôt proscrite dans l’hexagone, l’opium restera pourtant, plusieurs décennies durant, une source fiscale indispensable à la colonie, au mépris de toute considération morale. — Juliette Warlop