
On s’attendait bêtement à un film de guerre relatant la bataille de Guadalcanal (1942-1943), réputée décisive dans le conflit entre les Etats-Unis et le Japon, une sorte de «Verdun du Pacifique»; on aura, en fait, une gigantesque déploration incantatoire qui saisit le spectateur à la gorge pour ne plus le lâcher, un film à la fois rousseauiste et désespéré, confinant trois heures durant à la litanie hypnotique, où tout, corps, lumière, paysage et voix, que l’on croyait illimité, semble bouger, résonner et briller sur l’écran pour la dernière fois. Didier Péron
— Everything a lie… Everything you hear, everything you see… So much to spew out… They just keep coming, one after another… You’re in a box… A moving box… They want you dead, or in their lie. Only one thing a man can do – find something that’s his, and make an island for himself. If I never meet you in this life, let me feel the lack; a glance from your eyes, and my life will be yours.