
Le film d’Ivan Calbérac est un road-trip. Et plus exactement une course contre la montre qui doit mener Emile Chamodot, jeune fils de prolos épris de Pauline, fille de bourges, jusqu’à Venise, où sa douce l’a invité à son concert de harpe. Comme on est chez les pauvres – ces «bons bougres» qui font des pets-flamme mais savent s’aimer pour de vrai – les valeurs de solidarité bafouées par les riches pousseront la famille Chamodot à aider l’ado dans son projet amoureux, sans mesurer à quel point ce petit ingrat d’Emile cultive une honte sociale envers elle (mais pas pour longtemps, rassure toi, spectateur ! C’est aussi un roman d’apprentissage) (…). Le spectateur verra défiler à toute blinde dans le paysage les silhouettes d’un nombre incalculable de films — et pas que des grands. Eve Beauvallet