J’ai plaidé six fois dans des affaires où la peine de mort était non seulement encourue, mais requise formellement par un avocat général. Et quand on attendait le résultat, on entendait les réponses aux questions posées aux jurés sur les faits : monsieur Untel a-t-il fait ceci, a-t-il fait cela ? Et puis il y avait une dernière question [la] seule qui était intéressante quand la peine de mort était encourue : existe-t-il des circonstances atténuantes ? Là, il y avait un moment terrible [et] le président, quand il était un peu cruel, faisait attendre la réponse. Quand c’était oui, ça voulait dire, il existe des circonstances atténuantes, il n’y aura pas d’exécution. A ce moment-là, même si le type était condamné à perpète, ce qui était toujours le cas, on était sur un petit nuage. Henri Leclerc, avocat au barreau de Paris

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