C’est “l’histoire d’une centaine d’idéalistes bernés par un salaud”, selon le résumé pertinent d’un plumitif des années quatre-vingt-dix. Certains des intéressés témoignent ici, quatre heures durant, attachants et agaçants à la fois (parce que très humains et un peu nunuches, puisque très humains). Quatre heures de doc permettent de mesurer l’ampleur de l’errance et des manipulations, de percevoir l’ignominie du gourou et d’accepter un drôle de paradoxe : même au sein d’une secte bien tordue, dont certains membres sont morts bien jeunes, d’aucuns s’étaient épanouis en revenant à la nature et restent nostalgiques de leur quotidien paisible, communautaire, en pleine nature. Leur retour à la vie moderne n’a pas été simple…