Une grande force est mise en mouvement. La pauvreté de l’argumentation, le caractère primaire des discours, les mots creux n’empêchent pas la ferveur; une réelle angoisse se lit sur certains visages. Sont-ils, ces artisans, les sacrifiés d’un système économique et social en pleine transformation comme les paysans américains de Steinbeck? Sont-ils, ces prolétaires du petit commerce, les derniers individus d’une société qui se collectivise? Sont-ils, au contraire, la sourde et stupide pâte humaine d’où sortent les fascismes?  Jean-Pierre Moulin, correspondant de La Tribune de Lausanne, 1955.

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