
Pour percer à jour cette zone grise, le réalisateur Christophe Bouquet évite les clichés et les effets de manche, qui, souvent, polluent l’offre, pléthorique, proposée par les plates-formes de vidéos sous le mot-clé « mafia ». Lui privilégie le didactisme, suit une chronologie scandée par les points de rupture de la finance mondiale, qui constituent autant d’opportunités d’enrichissement pour les mafias. En mouvement permanent, entre New York et Shanghaï, Palerme et La Havane, les trois épisodes décryptent les montages financiers les plus rentables, quand les banquiers occultes conjuguent rationalité et créativité pour dissimuler les revenus illicites de leurs donneurs d’ordre (…). Un grand casino où rien ne va plus : c’est ainsi qu’apparaît désormais le monde de la finance en proie aux banksters. Les enquêtes les plus récentes mènent ainsi vers des pistes a priori insoupçonnables (…). C’est sur cet inquiétant constat que se referme cette saga criminelle : l’accès aux institutions financières par les groupes mafieux ne relève plus aujourd’hui d’un tour de force, mais de la banalité. Thomas Saintourens