Le voyage d’une vie, pour donner du sens à la leur et à celle de leurs descendants et essayer de comprendre pourquoi l’histoire, dans l’effrayant chapitre des camps d’extermination nazi, accorde encore si peu de place aujourd’hui au génocide tzigane, le “Samudaripen” en langue romani qui a pourtant englouti des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes. Pierre-Jean Pyrda

Même occultation […] du côté de l’État. Les gouvernements de la République qui se sont succédé depuis la Libération, n’ont pas cru bon d’expliquer quel traitement avait été appliqué aux Tsiganes de France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a pas de Mémorial national leur rendant hommage. L’État pratique, à de rares exceptions près, une politique du silence, comme le prouve l’absence de commémorations officielles en faveur des Tsiganes persécutés. Autant dire que la mémoire nationale n’intègre jamais les mémoires minoritaires. La société a donc choisi l’amnésie plutôt que la (re)connaissance de ce qu’avait vécu le peuple tsigane sous l’Occupation et Vichy. Les Tsiganes sont restés marginaux dans la mémoire collective française. Emmanuel Filhol

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