On avait plusieurs fois eu l’occasion de jouer sur scène mais on s’était toujours dégonflés. A l’époque, le père d’Alan Lancaster travaillait dans une usine qui s’appelait Samuel Jones, une usine de transformation de métaux, je crois. En tout cas, cette entreprise avait un terrain de sport à Dulwich. C’était un joli petit endroit, qui existe toujours, d’ailleurs. Une fois par mois, une fête y était organisée. Un soir, le père d’Alan nous annonce qu’il nous avait décroché un concert là-bas. Je n’étais pas trop rassuré, mais si on avait refusé, Alan se serait fait massacrer par son père (…). Au moment d’installer le matériel, j’étais mort de trouille (…). Et puis j’ai joué comme un manche, tout ce que je faisais, c’était gratter ma guitare. Ensuite, ils ont fait circuler un chapeau dans le public et ils l’ont passé à nos familles. On a récolté cinq livres, ce qui était énorme pour l’époque. Un mois plus tard, on a joué au même endroit, il n’y avait plus que deux livres dans le chapeau. On n’en était qu’au début et c’était déjà la chute libre. Mais à la fin du concert, un type est venu nous voir, il voulait être notre manager. Francis Rossi, 2012.

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