“Trop pauvres pour en acheter un comme celui-là, mais nous avons le cheval d’orgueil”. Ainsi parlait mon grand-père Alain. Mon père, Pierre-Alain, entendait peut-être ces paroles sur la route qui le menait le bourg de Pouldreuzic, où il allait épouser Anne-Marie le Goff, ma mère. Il portait sur sa tête le plus clair de son avoir, vingt-quatre chemises — du chanvre que ma mère avait récolté, broyé, filé au rouet, porté au tisserand pour le mariage qui allait me donner le jour.
Ce fut une noce de pauvres gens.

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